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Editorial : Contre Ebola, mobilisons-nous, tous.

 



Depuis quelques jours, de bonnes nouvelles nous parviennent du côté de la Sierra Léone, de la Guinée et enfin, oui enfin, du Libéria, le pays le meurtrie à cause de la fièvre hémorragique à virus Ebola.

Attention, nous ne sommes pas euphoriques, mais il faut reconnaître que dans la grisaille et le désespoir, quand on apprend, et cela a été confirmé par l’Organisation Mondiale de la Santé, que le nombre de cadavres et donc le nombre de morts a baissé, quand on apprend que le nombre de contamination est en décru, on ne peut s’empêcher d’esquisser un petit sourire.

A la vérité, ce qu’on retient, c’est qu’au regard de la mobilisation mondiale, suite aux appels pressants de Médecins Sans Frontière (MSF), de la Croix Rouge et de l’OMS, la réponse des grandes puissances et des bailleurs de fonds semble donner de l’espoir.

Ces derniers n’avaient certainement pas le choix, dès lors que le virus Ébola s’est invité dans les débats politiques aux Etats-Unis, en Europe et en Asie,  suite aux contaminations dans ces régions. Cette situation a d’ailleurs confirmé le fait que notre monde aujourd’hui est effectivement un village planétaire où tout le monde  côtoie tout le monde, à longueur de journée, où on ne vit que grâce aux échanges commerciaux. La conséquence immédiate de cette globalisation devrait humainement donc être la solidarité agissante, sans hypocrisie et sans mercantilisme.

Malheureusement, ce n’est pas ce qu’il nous a été donné de constater des les premiers moments de virulence d’Ebola. Les uns et les autres comprennent davantage, aujourd’hui, que se barricader ne met pas à l’abri du virus ou encore qu’il est impossible d’arrêter ses échanges commerciaux avec un pays pour cause d’Ébola.

C’est pourquoi, nous saluons sincèrement tous les travailleurs, ordinaires ou humanitaires qui n’ont pas reculés face à l’assaut mortel de virus, bien qu’ils en payent le prix fort. N’eut-été leur mobilisation et leur engagement, on n’en serait certainement pas à ces quelques petites bonnes nouvelles dont nous parlions tantôt.

Cependant, comme l’a si bien rappelé l’OMS, ce n’est pas l’occasion de baisser la garde, il faut continuer à se mobiliser et à mobiliser les ressources financières pour apporter des réponses efficaces, à même de stopper net la propagation de ce mystérieux virus.
A cet effet, la centrale Syndicale Humanisme exhorte tous les gouvernements des pays de l’Afrique de l’ouest, notamment de Côte d’Ivoire, à ne pas lésiné sur les moyens à dégager pour faire barrage à cette épidémie. Les enjeux sont énormes et si on y prend garde, c’est toute la politique de développement qui va en pâtir et bien entendu, les objectifs de croissance qui assureront l’émergence de notre pays à l’horizon 2020, ne seront qu’un leurre.

Aux travailleurs et aux populations en général, la conduite à tenir d’abord, c’est de ne pas céder à la panique et ensuite et surtout, de continuer à appliquer les mesures de prévention dont la plus efficace est certainement le lavage des mains, à l’eau et au savon, autant de fois que possible, au cours de la journée.

Ainsi, la solidarité internationale qui s’accélère ces derniers jours ne passera pas par pertes et profits.


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