L’année 2014 a vu la réalisation de certaines promesses faites par le Chef de l’État,  entre autre, le déblocage des avancements et  le relèvement du SMIG à 60 000 francs Cfa, en terme de revalorisation des salaires. Cela est apparu comme la réponse attendue de l’État au Secrétaire Général, SORO Mamadou, qui, le 1er mai 2013, interpellait le Chef du gouvernement en ces termes : «Excellence Monsieur le Premier Ministre, les attentes ne peuvent plus attendre !»

Oui, pour la Centrale Humanisme qui a fait du progrès social, son combat, 2014 donne à voir quelques satisfactions pour les travailleurs, des satisfactions qui sont le fruit d’un dialogue social véritable.

En effet, les revalorisations salariales ont apporté de réelles bouffées d’oxygène aux travailleurs, notamment dans le secteur privé, où l’application du nouveau SMIG était attendu avec beaucoup de bonheur. A ce niveau, la question des minima catégoriels, traitée dans le cadre du dialogue social, devrait pouvoir trouver une issue favorable au cours de l’année 2015.

Quant au Code du Travail, 2014 a vu finalement, le consensus triompher, pour sa modification en vue de son adoption. La CSH gage que l’année 2015 verra très rapidement le projet de loi y afférant, porté sur la table des députés.

Les 35 agents de l’ANASUR ont pu retrouver leur emploi au mois de juin 2014, pour un contrat de sept mois, qui d’ailleurs vient d’être reconduit jusqu’au 31 décembre 2015. Nos camarades ont retrouvé la joie de vivre et la CSH formule le vœu qu’au sortir de 2015, ils soient définitivement engagés.

Dans le domaine des transports, à n’en point douter, les bonnes nouvelles en matière de développement et d’entretien du réseau routier, foisonnent. L’aboutissement de l’autoroute du nord à Yamoussokro, l’échangeur de la Riviéra 2, le Pont HKB et l’échanguer de Marcory, l’autoroute Mohamed six (Abobo-Anyaman), entre autres, sont l’illustation des grands travaux entrepris pour soulager les transporteurs et autres usagers des routes.

Il est vrai que la réforme du permis de conduire a quelque peu fait grincer des dents, mais avec le diaolgue social, les esprits se sont apaisés et progressivement nous entrons dans la modernisation du secteur des transports, toute chose bénéfique aux travailleurs du secteur.

Il reste que les mécanismes de fixation des prix du carburant soient effectivement indexé sur le cours du marché international, de sorte à permettre aux populations de profiter automatiquement des baisses des cours du pétrole.
De cette facon, les commercants soumis à toutes sortes de tracasseries, se plaindraient moins du transport et éviteraient la surenchère sur les produits, surtout de grandes consommation.

Au port Autonome d’Abidjan, malgré une certaine accalmie, les cartes professionnels, de nos six camarades dockers restent toujours bloqués aux mains du BMOD et du SEMPA. La CSH est certaine que l’implication très prochaine de Son Excellence Monsieur Le Premier Ministre, Chef du Gouvernement dans ce dossier, permettra de trouver une issue favorable à cette crise qui n’a que trop duré.
Dans le domaine de la communication, domaine de souveraineté par excellence, la CSH a sollicité que l’État s’approprie effectivement la gestion de la réforme de l’audio-visuel, notamment le bouquet. Nous gageons que 2015 verra cela se réaliser.

L’école, fondement de tout développement, retrouve petit à petit ses marques. Et cela n’est pas fortuit. Cette bonne santé de notre école résulte du respect des engagements pris envers les personnels du secteur éducation-formation. L’Éducation pour tous reste un objectif majeur à atteindre, mais cela ne peut se faire sans l’accroissement des infrastructures d’accueil, pour mettre aux apprenants et aux ensignants d’etre dans les condions idoines pour une plus grande efficacité de la relation pédagogique. En 2015, la CSH formule le vœu de voir l’État construire davantage de classe pour mettre fin aux effectifs pléthoriques.

Camarades travailleurs,
Camarades membres de la CSH.

Comme vous pouvez le constater, l’année 2015 est grosse de nombreux défis au nombre desquels, vient en première ligne, le défi sanitaire.
En effet, l’annonce de la mise en œuvre de la Couverture Maladie Universelle (CMU) coincide avec, la présence fort inquiétante, à nos portes du virus Ébola. En même temps que nous compatissons à la douleur de nos camarades travailleurs dans les pays frontaliers où sévit ce virus, il nous faut, ici, redoubler de vigilance en mettant tout en œuvre pour empêcher la présence d’Ébola sur le territoire ou réagir vigouresement et efficacement à sa présence éventuelle.

Le deuxième défi et non des moindres, c’est la distribution des fruits de la croissance. Au-delà de tous les investissements qui préparent à une émergence réelle de la Côte d’Ivoire, à l’horizon 2020, il y a la perception que les populations se font de ce concept. Pour elles, ce qui compte le plus, c’est la lutte contre la cherté de la vie. L’émergence doit prendre effectivement en compte, le quotidien des travailleurs, ceux-là mêmes qui produisent les fruits de la croissance. La CSH formule le vœu que 2015 soit décrétée, «Année Sociale», pour ainsi orienter efficacement les bons points de la croissance sur le quotidien immédiat des populations.

Le troisième défi, c’est la culture de la paix que nous devons consolider afin que les élections générales à venir se passent dans la quiétude et la confiance mutuelle. Ardent défenseur de la démocratie et de la Bonne gouvernance, la CSH sera toujours au rendez-vous pour défendre et promouvoir les droits de l’homme.

Camarades travaiileurs, à chacun de vous, à vos familles respectives, au nom du Bureau Excécutif Central, je souhaite Bonne et heureuse année 2015.

Que cette nouvelle année procure une bonne santé afin de jouir des fruits de la lutte quotidienne pour un mieux être et des conditions de vie et de travail plus motivants.
Le combat pour le progrès social n’est pas limité dans le temps. C’est pourquoi, nous continuerons à œuvrer davantage pour l’élargissement de la base de la CSH afin que la majorité des travailleurs de notre pays y trouvent le lieu de leur plein épanouissement. 

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SORO Mamadou
Secrétaire Général